Cookie Consent by PrivacyPolicies.com

Accroître la résilience des petits exploitants agricoles

Nous examinons de plus près le travail de certains membres du MiN et leur rôle dans le Programme de renforcement des filets de sécurité pour les petits exploitants agricoles (SSNUP), qui contribue à accroître la résilience des petits exploitants agricoles en Afrique, en Amérique latine et en Asie.

Mis en place en 2020, le Smallholder Safety Net Upscaling Programme (SSNUP) est un programme décennal qui vise à accroître la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles en Afrique, en Amérique latine et en Asie.

Grâce au partage des connaissances et au soutien financier des fonds d'investissement d'impact - dont l'objectif est de 55 millions d'euros - le programme vise à améliorer la gestion des risques et à accroître les pratiques agricoles durables et adaptées au climat.

Ces résultats apporteront de multiples avantages aux petits exploitants agricoles et à leurs communautés - par exemple, des méthodes agricoles plus durables et efficaces se traduiront par une productivité plus élevée et donc une augmentation des revenus, tandis que l'amélioration de la gestion des risques agricoles et des produits d'assurance renforcera la résilience. Le programme vise également à simplifier les transactions commerciales, les investissements et la gouvernance, ce qui renforcera les chaînes de valeur agricoles. En conséquence, la sécurité alimentaire de ces communautés sera renforcée, ce qui aligne le programme sur les objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU.

Matthew Genazzini, coordinateur de projet du SSNUP, s'est exprimé sur l'impact du programme :

"Le programme joue le rôle d'une installation d'assistance technique (AT) pour de multiples investisseurs d'impact et vise à renforcer les chaînes de valeur agricoles et les ménages de petits exploitants qui les approvisionnent. Cette configuration unique de partenariat avec de multiples investisseurs d'impact offre une énorme opportunité de mettre en œuvre un large éventail de projets et de bénéficier à une variété d'acteurs au sein de ces chaînes de valeur, tels que les PME, les institutions financières et les coopératives."

Il serait impossible d'atteindre de tels objectifs sans la contribution des principales parties prenantes du projet, notamment le gouvernement luxembourgeois et la Direction du développement et de la coopération (DDC), membre du MN. Un autre membre de longue date du MiN, ADA (Appui au Développement Autonome), une ONG basée au Luxembourg, experte en finance inclusive et moteur de partenariats et d'innovation dans ce secteur, coordonne le programme.

Huit investisseurs, dont la Fondation Grameen Crédit Agricole, membre de MiN (qui cible les institutions de microfinance au service des femmes et des populations rurales), Incofin, Oikocredit, responsAbility, Symbiotics, Alterfin, AgDevCo et SIDI, fournissent des financements et une assistance technique aux acteurs de la chaîne de valeur agricole, leur permettant de proposer des crédits, des assurances et des formations aux petits exploitants. Non seulement ces actions contribueront à la réalisation des ODD, mais elles permettront également de renforcer la gouvernance et la conformité ESG.

Des approches novatrices

L'un des projets de ce type actuellement mis en œuvre dans le cadre du SSNUP est le projet d'assurance indicielle en Afrique de l'Ouest, un projet de deux ans mené par l'investisseur d'impact Oikocredit et le membre du MiN et courtier en micro-assurance Inclusive Guarantee. Ensemble, ils ont pour objectif de proposer une assurance indicielle à 60 000 agriculteurs, d'accroître la sensibilisation aux risques et de mettre en place une nouvelle plateforme numérique pour faciliter l'accès aux zones rurales.

L'intelligence artificielle (IA) est également à l'ordre du jour des projets de SSNUP, en particulier une application d'IA qui vise à améliorer l'évaluation des céréales et des cultures vendues par les agriculteurs en Inde. L'investisseur d'impact Incofin Investment Management espère que cinq millions d'agriculteurs bénéficieront de l'application, ce qui permettra de vendre les récoltes plus rapidement et d'assurer une plus grande transparence et une meilleure fixation des prix.

Des projets d'applications mobiles ont également été pilotés au Pérou par Educafe et l'investisseur d'impact responsAbility. L'objectif de l'application est d'améliorer l'échange d'informations entre les coopératives de café et les agriculteurs, comme des informations sur la météo et des documents sur la gestion de l'exploitation. Sur une année, le projet vise à cibler 1 180 caféiculteurs.

Au fur et à mesure de l'avancement du programme et de la mise en œuvre des projets, M. Genazzini espère glaner un ensemble de données, d'enseignements et de bonnes pratiques qui seront regroupés et diffusés au profit de l'ensemble du secteur.

"La flexibilité du programme et l'approche ascendante de la conception des projets d'assistance technique, selon laquelle ce sont les bénéficiaires (institutions bénéficiaires), avec l'aide des structures d'assistance technique, qui définissent et conçoivent les projets d'assistance technique, signifient que les projets répondent toujours à un besoin identifié sur le terrain - qu'il s'agisse d'un service spécifique ou d'un besoin de formation des petits exploitants agricoles, ou peut-être d'un problème de gestion interne de l'entité bénéficiaire afin de travailler plus efficacement pour mieux servir ses agriculteurs", a conclu M. Genazzini.

De plus amples informations sur les projets SSNUP sont disponibles ici.